jeudi 28 mai 2009

Une lettre ouverte

publié dans La Tribune ce matin. Ils ne l'ont pas mis en ligne encore, à voir.

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À Christian Paradis, Lieutenant de Stephen Harper au Québec

Conservateurs aux Québec, vous le sentez. Les chiffres ne sont pas bons – 3e place dans la province où vous pensiez pouvoir gagner votre majorité.

Votre chef est vu comme quelqu’un de malintentionné, déconnecté de la réalité du Québec et de la nation québécoise.

Vous sentez le désintérêt des nationalistes fédéralistes – en même temps fiers québécois et canadiens - pour vous et vos politiques. Le vent est froid à Québec, n’est pas?

Vos seuls alliés sont les ADQuistes. Vous avez fièrement montré l’ancien chef de l’ADQ lors de votre activité de financement à Montréal le 20 mai, comme s’il pouvait être encore votre sauveteur, même si les québécois l’ont déjà rejeté en décembre 2008.

Ça sent le désespoir.

Vous lancez des annonces attaques contre le chef du PLC, Michael Ignatieff, parce qu’il a travaillé à l’extérieur du pays, comme des milliers de québécois et québécoises font chaque année. Au contraire, M. Paradis, ces gens sont fiers d’être québécois, canadiens, fiers d’être d’ici, mais aussi fiers d’aller dans le monde, vers le monde. Et nous sommes fiers d’eux.

Vous vous vantez d’être les seuls qui croient à la nation québécoise, une réalité en laquelle votre chef lui-même ne croyait pas le 24 juin 2006. Rappelez-vous, c’est Michael Ignatieff, lors de la course à la chefferie en 2006, qui a été le premier à lancer cette idée et à vouloir promouvoir cette reconnaissance. Et ce sont les libéraux du Québec, comme moi, qui ont défendu cette reconnaissance partout au Québec et dans le reste du Canada.

Vous accusez Michael Ignatieff d’être centralisateur. Si un chef, avec une vision, égale centralisateur, d’accord. Oui, je l’avoue, Michael Ignatieff a une vision pour notre pays, une grande vision, celle d’unifier les canadiens et québécois, de l’est à l’ouest. C’est un grand rêve, mais ce pays est grand. Et oui, pour réaliser cette vision, ça va prendre de l’ouverture, de la collaboration entre les provinces et le fédéral. Il faudra travailler tous ensemble pour la réaliser.

Mais le rôle d’un grand parti fédéral, c’est de penser, de rêver à nos possibilités comme pays. Les vrais premiers ministres, ils ont une vision. C’est dommage que ce ne soit pas le cas aujourd’hui.

William Hogg
Candidat du PLC dans Compton-Stanstead, 2008

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